Depuis plusieurs semaines, les étudiants sont mobilisés grâce au projet Planète Solidaire. Cette mission de solidarité a pour but d’accompagner des chefs d’entreprises, commerçants, entrepreneurs et associations face à cette période particulière et inédite. Les étudiants mettent ainsi à disposition leurs connaissances et expériences acquises des stratégies marketing, digitales et commerciales.
Un mois après le commencement de Planète Solidaire, nous avons décidé de faire le point auprès des étudiants et des entreprises qu’ils accompagnent.
Rencontre avec BOKO, dirigé par Michel Debien, qui se fait accompagner par un groupe de six étudiants de 1ère année de l’ISG Bordeaux : Brand Rebecca, Bret Emma, Chaume Amaury, Rivallier Louis, El Kasri Amine et Coruble Bérénice.
BOKO est une micro-entreprise, basée à la Teste de Buch. Persuadé que l’on peut changer le monde avec sa fourchette, l’activité de Mr Debien consiste à lancer une gamme de produits maison basée sur la cuisine de la mer. Sa phrase de présentation est d’ailleurs bien significative puisqu’elle désigne « une cuisine iodée aux saveurs maritimes du Bassin d’Arcachon ». Seul dans son projet, Michel Debien présente deux gammes de produits maison qui, selon lui, permettraient de lutter contre la nourriture chimique :
- Boko : tartinables et plats cuisines (uniquement iodés), ainsi que des ravioles de la mer et des légumes vitaminés lactofermentés. Le tout 100% maison et cuisiné avec amour par Mr Debien.
- Les Galets du Bassin : des petits sablets.
PLANèTE SOLIDAIRE DU POINT DE VUE DES ETUDIANTS :
- Comment avez-vous trouvé Boko ?
Pour trouver une entreprise à aider, nous avons commencé par entrer en contact avec les mairies des différentes communes de Bordeaux Métropole. Beaucoup de ces appels n’ont mené à rien. Mais on nous a suggéré de prendre contact avec les missions locales. En appelant celle du Bouscat nous sommes tombés sur une personne qui nous a proposé de lui envoyer un mail avec les détails de la mission. Ainsi elle pourrait le transférer à ses contacts. En parallèle, nous avons décidé de publier un message sur une page d’entraide sur Facebook. C’est grâce à ce post que Michel Debien a vu notre projet et a décidé de laisser un commentaire nous informant qu’il serait intéressé par notre projet.
- Quels ont été vos objectifs de départ ?
Nos objectifs de départ étaient bien entendu de respecter missions de Planète Solidaire. Nous l’aidons à se faire connaître pour qu’il puisse vendre et vivre de sa passion.
Mais, au fur et à mesure des contacts avec Mr Debien, nous avons rencontré un personnage hors du commun avec lequel nous avons sympathisé. Aujourd’hui c’est devenu bien plus qu’un projet d’école. Et certains membres du groupe souhaitent continuer à apporter leur soutien à Boko après le confinement.
- Comment avez-vous été conseillé par vos tuteurs ISG ?
A chaque étape de notre parcours, nous avions des rendez-vous réguliers par vidéo conférence. Les conseils ont toujours eu un objectif : aider l’entreprise à faire face à la crise du COVID-19, tout en l’aidant à se développer. Sachant que notre entrepreneur souhaitait axer son développement sur des produits locaux et frais, notre professeur nous a conseillé d’aller dans ce sens.
Nous avons donc mis en place plusieurs points pour améliorer la visibilité de Boko : mise en avant sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram), développement du site internet et éventuelle distribution de tracts.
- Que représente la mission « Planète Solidaire » pour vous ?
La prévalence du coronavirus provoque une récession économique sans précédent. Planète Solidaire nous permet d’adopter un plan d’accompagnement pour aider les entreprises ou projets à surmonter cette crise. Il est urgent de s’unir et de prendre des mesures pour sauver les entreprises et les emplois. En lançant Planète Solidaire, La démarche de l’ISG est une action positive pour favoriser la continuité des activités économiques. Nous nous adaptons aux différentes missions pour faire face aux problèmes des entreprises, tout en leur apportant le soutien et l’accompagnement dont elles ont besoin.
PLANèTE SOLIDAIRE DU POINT DE VUE DE BOKO :
- Face à la crise actuelle, quelles craintes avez-vous concernant l’avenir de votre entreprise ?
Aucune inquiétude, j’ai tout perdu à plusieurs reprises et rebondi chaque fois. Je suis en mode survie et fais le dos rond : la dernière guerre a duré 5 ans. Quelques mois ce n’est rien !
- Quel est votre ressenti face aux actions actuelles mises en place par les étudiants ?
La jeunesse c’est l’avenir de l’humanité. Ils sont un peu réfractaires au travail de leur aînés et prédécesseurs et je les encourage dans ce sens. Il faut bousculer l’ordre établi et innover sans cesse. Leurs convictions actuelles seront également bousculées par ceux qui suivent.
- Que représente la mission « Planète Solidaire » pour vous ?
En ce moment, ce n’est pas l’idéal pour une collaboration fructueuse. A cause de quelques soucis personnels, j’avais du mal à gérer cette crise. Mais les 6 mousquetaires de l’ISG sont au top ! J’aimerais plus exploiter leurs compétences. Ca va se faire, et j’espère les rencontrer tous !
L’intérêt des jeunes c’est qu’ils ne sont pas encore formatés, c’est encore brut et c’est ça qui est bien.
Nous remercions les étudiants et Michel Debien pour les réponses et l’engouement qu’ils ont fourni pour la rédaction de l’article. Planète Solidaire peint le tableau d’une synergie entre étudiants et entreprises, une entraide réalisée avec humilité et une volonté de bien faire.