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Journées portes ouvertes

Cycle de conférences : Participation de Rachida DATI

En lançant le cycle de conférences « Demain l’économie : le futur de la France à l’horizon 2030 », l’ISG offre à ses étudiants une manière différente de s’ouvrir aux mondes et le moyen d’échanger avec des personnalités et des représentants élus. Rachida DATI, ancienne ministre de la Justice et Garde des Sceaux, était l’invitée du mercredi 19 janvier et s’est prêtée très volontiers aux échanges et aux questions des étudiants. Morceaux choisis :

Quels seront les enjeux en 2030 ?

Rachida DATI: Quand on est citoyen et acteur de la vie politique, on est forcément tourné vers 2030. 2030, c’est demain !

Les grandes thématiques qui intéressent les politiques sont l’emploi, les salaires, les revenus, l’environnement et la mobilité et ces enjeux nous concernent tous !

Le diplôme sera-t-il d’actualité dans le monde de 2030 ?

R.D. : En France, l’enseignement supérieur est de qualité. Beaucoup d’entrepreneurs sont formés dans les Grandes Ecoles. Oui, les Grandes Ecoles sont nécessaires.

La liberté ne s’acquiert que par les études supérieures. Par ailleurs, il faut le reconnaître, nous sommes un pays d’étiquette. Et le diplôme joue et jouera encore son rôle.

Actuellement, la nouvelle génération cherche à améliorer la qualité de vie et améliorer les conditions de travail. La vision a évolué si l’on compare avec un passé proche. Aujourd’hui tout est lié à l’écologie, au développement durable.

Alors oui, le diplôme sera toujours d’actualité en 2030, mais les jeunes seront aussi engagés personnellement et feront moins de concessions.

L’écologie et le développement durable sont donc des thèmes essentiels ?

R. D.: En préambule, en tant que politique et élue, je suis curieuse des attentes. Cela nourrit le programme politique. Les élus ne sont pas déconnectés de ce qui se passe dans la société. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je m’entoure de jeunes profils et que j’aime venir au contact des jeunes, comme je le fais ce soir avec vous.

L’énergie et la mobilité sont 2 véritables sujets majeurs pour l’avenir.

Concernant la mobilité, la transition de mobilité ne doit pas être contrainte. Il faut s’appuyer sur l’intelligence artificielle pour traiter la mobilité. Et aller sur la mobilité propre.

La désindustrialisation à paupérisé le pays et la réindustrialisation dépend de la volonté politique. Or, la classe politique est moins courageuse : les politiques rechignent à prendre des risques. C’est dommage car la France est un pays innovant.

Et la jeunesse, comment la percevez-vous ?

R.D. : On traite les jeunes comme une variable d’ajustement. La jeunesse est un atout, un actif – au sens comptable. Il faut avoir une vision pour la jeunesse car c’est un investissement. Je suis pour que les jeunes partent travailler à l’étranger et s’ils ont bien été traités en France, ils reviendront.

Quid des inégalités en France ?

R.D. : Elles sont salariales et aussi liées aux origines.

Actuellement le programme des candidats (et du gouvernement) est un catalogue. Or, la France, c’est bien plus : la France c’est une idée, une ambition.

Il faut être ambitieux pour la France

 

Les questions des étudiants :

Quel est le véritable enjeu sociétal ?

R.D. : Le premier enjeu n’est pas sociétal mais un enjeu de cohésion. Il faut remettre de la cohésion. La France est fracturée, éparpillée. Ce n’est pas la France.

Le projet présidentiel doit être un projet de cohésion.

Quel l’enjeu de la France à la Présidence européenne ?

R.D. : Quand le politique est faible, c’est l’administration qui prend le pouvoir.
Il faut un agenda politique et être présent à toutes les réunions.
Il faut mettre à l’ordre du jour : l’agenda migratoire et politique

Quels sont vos combats ?

R.D. : Mes combats sont l’égalité homme/femme, l’accueil des femmes SDF, la protection de l’enfance : l’Etat doit prendre la main sur ces questions.

Où faire des économies ?

R.D. : Il faut réduire les fonds alloués aux collectivités. Il y a trop de conseillers. Il est nécessaire de réorganiser les collectivités et décentraliser un peu plus.

Vous êtes les acteurs et les auteurs de la France 2030 !

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